Caron, Laurent
C’est avec tristesse et une grande peine que j’apprends le décès de Laurent. Je souscris à tous les éloges mérités qui ne manqueront pas d’être formulés, éloges auxquels je voudrais joindre très sincérement les miens. Il existe fort heureusement des personnes qui ,d’une façon ou d’une autre, ont une certaine avance sur leur époque: Laurent en était une. A la fin des années 80 – début 90, alors que l’Université de Sherbrooke n’était pas encore pleinement ce qu’elle est aujourd’hui, à savoir une institution où règnent l’inter et la transdiciplinarité et l’importance de l’auto-apprentissage, Laurent, lui, avait déjà eu l’idée d’un programme de médiation scientifique qui aurait reposé sur la transgression et le dépassement des barrières disciplinaires. Ce programme, trop en avance, n’a pu malheureusement se concrétiser. C’est également Laurent qui a été l’initiateur, dans son Département, de l’implantation d’une approche pédagogique originale, à savoir l’enseignement par résolution de problèmes qui mettait l’étudiant au coeur même de son apprentissage. Oui, Laurent était grand, aux deux sens, propre et figuré, du terme: sa vision portait loin. Il est en quelque sorte un phare qui s’éteint. Je suis fier de l’avoir connu. A toute sa famille, et particulièrement à son épouse et ses enfants, j’offre l’expression de mes condoléances émues. Jean Robin, Ph.D. Professeur titulaire retraité Département de Biologie – Faculté des sciences Université de Sherbrooke